Le blog d'Ernesti

Le choix de garder notre père à domicile – témoignage d’un Aidant

« Il a beaucoup de mal à gérer et à  « digérer  » ce changement fondamental et doit se dire qu’il n’a peut-être pas besoin de l’aide les Chouettes. Nous, en revanche, nous pensons que cette présence nocturne est nécessaire. »

Découvrez le témoignage de Denis Roux et son avis sur Ernesti.

Faisant appel à Ernesti depuis 3 mois, Monsieur Roux a accepté de répondre à nos questions et de partager avec nous son expérience d’Aidant pour le maintien à domicile de son père.

À quel moment de la pathologie de votre papa avez-vous ressenti le besoin d’une aide à domicile la nuit ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Monsieur Roux : A la suite de trois hospitalisations de mon père, il nous a fallu organiser son retour à domicile. Son état lui occasionnant des hallucinations pendant la nuit, nous avons très vite compris que nous ne pourrions pas nous occuper de lui 24h sur 24h, et qu’il nous faudrait une aide extérieure, pour la nuit en tout cas.

Comment avez-vous connu Ernesti ?

Monsieur Roux : En évoquant notre situation avec une de mes cousines qui avait rencontré une problématique identique, à savoir la nécessité d’une présence pendant la nuit, à Lyon avec sa maman, elle m’a parlé de votre entreprise.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans le concept  d’Ernesti et décidé de faire appel à nous ?

Monsieur Roux : La première des choses est l’aspect économique. C’est quand même un service qui a un coût, même s’il est réel, moins important que les autres solutions que l’on peut trouver sur le marché. La deuxième, vos intervenants sont des étudiants qui sont sûrement plus à même de rendre des services à la personne dans le domaine de la santé, puisque c’est leur domaine d’études, que d’autres étudiants. Et enfin, en étant dans une spécialité médicale ou paramédicale, on peut aussi imaginer qu’ils ont une fibre humaine plus forte.

L’aspect intergénérationnel vous a-t-il particulièrement intéressé, touché ?

Monsieur Roux : Non cela n’a pas eu un impact décisionnaire.

Sur quels critères avez-vous choisi les étudiants qui s’occupent de votre papa ? Aviez-vous des demandes, des envies particulières ?

Monsieur Roux : Votre collègue nous a fait parvenir plusieurs courtes vidéos de présentation de Chouettes qui nous ont permis de faire notre choix. Mon père a 93 ans et est mal-entendant  ; le premier critère exigeait donc une personne qui parle très distinctement pour qu’il puisse échanger avec elle. Le second critère a porté sur les raisons pour lesquelles ces étudiants avaient choisi de rejoindre Ernesti, sur notre ressenti humain, pourrait-on dire.

Comment votre papa a-t-il vécu l’arrivée de ces aides de nuit ?

Monsieur Roux : Dans un premier temps, il n’était pas totalement conscient de la chose. On lui a parlé très sommairement de notre décision alors même que nous l’avions prise sans avoir son aval. Par la suite, je dirais qu’il est neutre. Je pense qu’il n’a pas d’avis fort. En fait, il est passé d’un état autonome complet à un état dépendant complet. Il a beaucoup de mal à gérer et à  « digérer  » ce changement fondamental et doit se dire qu’il n’a peut-être pas besoin de l’aide les Chouettes. Nous, en revanche, nous pensons que cette présence nocturne est nécessaire.

Même s’il ne recherche pas le contact avec les Chouettes, quelles sont ses relations avec elles ?

Monsieur Roux : Elles sont très sporadiques. Lorsqu’elles arrivent, mon père a dîné ; s’ensuit un échange cordial très rapide puis un autre échange pour ôter les écouteurs suite à la diffusion d’un film ou d’une émission à la télévision et rapidement le préparer pour la nuit. Le lendemain matin, les Chouettes partent sans qu’ils aient particulièrement échangé.

Est-ce que le système de prise en charge d’Ernesti vous convient : premier contact, mise en place de la venue des chouettes, relations à travers le cahier de liaison, etc. ?

Monsieur Roux : Le carnet de liaison ne me sert pas vraiment dans la mesure où je suis là tous les matins avant que la Chouette ne parte et que j’échange oralement avec elle sur ce qui s’est passé durant la nuit. Mon frère, qui ne vient que l’après-midi, peut lui potentiellement avoir des informations via ce biais-là.
Toutes les facettes de l’accompagnement nous ont, et continuent de pleinement nous satisfaire.

Comment avez-vous vécu le fait de devenir particulier-employeur ? Aviez-vous déjà vécu cela avant ?

Monsieur Roux : Nous avions déjà effectué des démarches identiques au travers du CESU et des hommes ou femmes de ménage. Nous avons donc l’habitude de gérer cette partie administrative et cela ne nous pose aucun problème. Rien d’insurmontable.

Pensez-vous avoir fait le meilleur choix en gardant votre papa à domicile, y compris financièrement ?

Monsieur Roux : Humainement, oui, absolument. En revanche, ne dirais pas la même chose financièrement.
Je ne sais pas aujourd’hui quel serait le coût à l’extérieur, je pense qu’il serait effectivement supérieur, mais comme pour l’instant, nous n’avons une prise en charge que pour la nuit, c’est difficilement comparable. Mais dans tous les cas de figure, on va dire que je mets de côté l’aspect économique, et là, je peux affirmer sans hésitation que le garder à domicile était une priorité et que nous avons bien fait de tout mettre en œuvre pour qu’il reste chez lui.

Chez Ernesti, notre but est d’offrir aux personnes dépendantes la possibilité de rester chez elles aussi longtemps qu’elles le souhaitent et dans les meilleures conditions, quand bien même elles auraient besoin d’une présence la nuit.
Nos « Chouettes », étudiant·e·s dans les domaines de la Santé (médical et paramédical) sont disponibles pour venir de manière régulière assurer une présence la nuit au domicile de l’Accompagné.
La mise en place de gardes de nuits à domicile permet également aux Aidants de pouvoir prendre du recul et de se reposer, tout en sachant leur proche en sécurité.
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