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Alzheimer phase agressive : comment réagir au mieux ?


Lorsqu’une personne atteinte d'Alzheimer entre dans une phase agressive, cela peut présenter des défis supplémentaires pour les aidants et les proches. Il est normal de se sentir déboussolé face à ces nouveaux comportements et manifestations. Cependant, gardez à l'esprit que vous n'êtes pas seul(e) dans cette situation. Ce guide a pour vocation de vous accompagner en vous offrant des conseils simples mais efficaces pour comprendre, gérer et apaiser cette phase de la maladie. Nous allons ensemble explorer les origines de ces comportements, vous proposer des approches bienveillantes pour y faire face et vous donner des astuces pratiques pour anticiper et désamorcer les situations délicates. Chaque petit geste de compréhension et d'adaptation peut faire une grande différence. Souvenez-vous, en tant qu'aidant, vous êtes un pilier précieux dans le soutien de votre proche.

Les approches à adopter pour réagir au mieux à la phase agressive d'Alzheimer

Face à la phase agressive de la maladie d'Alzheimer, il est essentiel d'aborder la situation avec douceur et compréhension. Voici quelques approches qui peuvent vous aider à gérer au mieux ces moments délicats :

• Cultiver l'empathie : Mettez-vous à la place de votre proche. Comprenez que ses réactions ne sont pas intentionnelles et que la maladie en est la cause. Cela vous permettra d'apporter une réponse plus calme et bienveillante.

• Privilégier la communication Non-Verbale : Les gestes, les expressions faciales et les contacts physiques doux peuvent être plus efficaces que les mots. Ils transmettent un sentiment de sécurité et de réconfort.

• Créer une routine apaisante : Établir des habitudes régulières peut offrir un sentiment de prévisibilité et de stabilité, ce qui peut aider à réduire l'anxiété.

• Prévenir les Situations à Risque : Identifiez les déclencheurs potentiels de comportements agressifs et cherchez à les éviter autant que possible.

• Utiliser des moyens de communication alternatifs : Si les mots deviennent difficiles, explorez d'autres formes d'expression comme l'art, la musique ou la thérapie par la parole.

• Solliciter l'avis de professionnels de la santé : Les experts en Alzheimer peuvent fournir des conseils spécifiques pour répondre aux besoins de votre proche et adapter l'approche en fonction de l'évolution de la maladie.

Gardez à l'esprit que chaque situation est unique. Soyez patient(e) avec vous-même et n'hésitez pas à ajuster ces approches en fonction des réactions de votre proche. Votre présence aimante et votre engagement sont des piliers essentiels dans le soutien de votre proche en cette période.

Prévenir et anticiper les situations à risque potentiel

Dans la gestion de la phase agressive de la maladie d'Alzheimer, la prévention joue un rôle crucial. Identifier et minimiser les déclencheurs potentiels de comportements agressifs peut contribuer à créer un environnement plus serein pour votre proche. Voici quelques stratégies à considérer :

• Éviter les surstimulations : Un environnement surchargé en stimuli peut augmenter le stress et l'agitation. Optez pour des espaces calmes et bien structurés.

• Surveiller le niveau de fatigue : La fatigue peut aggraver les symptômes. Veillez à ce que votre proche bénéficie d'un repos adéquat et, si nécessaire, planifiez des pauses régulières.

• Adapter les activités : Choisissez des activités qui correspondent aux capacités et aux intérêts actuels de votre proche. Évitez celles qui peuvent susciter de la frustration ou de la confusion.

• Éviter les conflits inutiles : Choisissez vos batailles et évitez les confrontations qui pourraient provoquer du stress. Une approche douce et compréhensive est souvent plus efficace.

• Surveiller les signes de douleur ou d'inconfort : La douleur physique peut être une source de frustration. Assurez-vous que votre proche ne souffre pas de maux ou de douleurs non détectés.

• Maintenir une communication positive : Évitez les critiques ou les corrections constantes. Privilégiez les encouragements et les éloges pour renforcer la confiance.

• Anticiper les changements dans la routine : Les transitions abruptes peuvent être perturbatrices. Si un changement est nécessaire, annoncez-le à l'avance et assurez-vous d'accompagner la transition en douceur.

• Évaluer l'impact des médicaments : Certains médicaments peuvent influencer le comportement. Si vous observez des changements, discutez-en avec le professionnel de santé.

En adoptant une approche proactive, vous contribuez à créer un environnement sécurisant qui minimise les déclencheurs de comportements agressifs. Souvenez-vous, chaque petit ajustement peut faire une grande différence dans le confort et le bien-être de votre proche.

Apprendre à gérer les moments de crise

Dans la phase agressive de la maladie d'Alzheimer, il est possible que vous soyez confronté(e) à des moments de crise où les comportements agressifs peuvent s'intensifier. Voici quelques conseils pour faire face à ces situations délicates :

• Maintenez votre calme : En tant qu'aidant, rester calme est crucial. Votre propre tranquillité d'esprit peut influencer positivement l'atmosphère et contribuer à apaiser la situation.

• Ne prenez pas les comportements personnellement : Rappelez-vous que ces réactions sont le résultat de la maladie, et non une intention malveillante. Évitez de vous sentir blessé(e) ou frustré(e) par les paroles ou gestes de votre proche.

• Privilégiez la sécurité : Si la situation devient potentiellement dangereuse pour vous ou votre proche, assurez-vous d'abord de la sécurité de tous et éloignez-vous temporairement et attendez que la tension se calme. Si nécessaire, contactez un professionnel de santé formé et apte à gérer la situation.

• Offrez des options : Donnez à votre proche des choix simples pour lui donner un sentiment de contrôle. Par exemple, proposez deux tenues à porter ou deux activités à choisir.

• Utilisez des distractions douces : En cas de montée de tension, proposez une activité apaisante ou une conversation sur un sujet aimé de votre proche.

• Favorisez la communication non-verbale : Des gestes doux, des contacts physiques tendres et des expressions faciales rassurantes peuvent exprimer votre soutien même en l'absence de mots.

• Restez patient(e) et persistant(e) : Même si la résolution de la crise prend du temps, votre persévérance peut faire une différence positive.

• Évaluez les besoins fondamentaux : Assurez-vous que les besoins de base tels que la faim, la soif, la douleur ou la fatigue sont pris en compte.

• Faites appel à l'aide si nécessaire : Si la situation devient trop difficile à gérer, n'hésitez pas à demander de l'aide à d'autres membres de la famille, à des amis ou à des professionnels de la santé.

Le rôle de l'équipe professionnelle de santé et d'accompagnement

Dans la gestion des phases agressives de la maladie d'Alzheimer, l'implication d'une équipe professionnelle spécialisée peut faire une réelle différence. Voici les membres clés qui peuvent apporter un soutien précieux :

• Les infirmiers spécialisés : Ils possèdent une expertise dans la gestion des comportements difficiles liés à la maladie. Ils peuvent fournir des conseils pratiques et des stratégies pour apaiser les moments de crise.

• Les psychologues ou neuropsychologues : Ils sont formés pour évaluer et comprendre les changements cognitifs et comportementaux associés à la maladie. Leur expertise peut orienter les approches de gestion.

• Les ergothérapeutes : Ils peuvent aider à adapter l'environnement pour minimiser les risques et fournir des solutions pratiques pour faciliter la vie quotidienne.

• Les travailleurs sociaux : Ils peuvent aider à trouver des ressources locales, à naviguer dans les services de soins et à fournir un soutien émotionnel tant pour l'aidant que pour le patient.

• Les médecins spécialisés en gérontologie : Leur expertise dans le vieillissement peut être cruciale pour ajuster les médicaments et proposer des conseils sur la gestion des symptômes.

• Les thérapeutes en activité physique ou occupationnelle : Ils peuvent recommander des activités adaptées qui favorisent le bien-être physique et mental.

• Les groupes de soutien : Rejoindre un groupe de soutien pour les aidants peut offrir un espace pour partager des expériences et des conseils, ainsi que pour se sentir compris et soutenu.

L'équipe professionnelle d'accompagnement est là pour vous épauler, vous conseiller et vous apporter des solutions concrètes. N'hésitez pas à vous tourner vers eux pour bénéficier d'un soutien spécialisé.

Gérer la phase agressive de la maladie d'Alzheimer peut être un défi immense pour les aidants. Cependant, il est important de se rappeler que vous n'êtes pas seul(e) dans cette situation. En adoptant des approches rassurantes, en anticipant les situations à risque et en faisant appel à une équipe de professionnels spécialisés, vous pouvez apporter un soutien précieux à votre proche tout en préservant votre propre bien-être. Rappelez-vous de prendre soin de vous-même et de solliciter de l'aide lorsque cela est nécessaire. N'hésitez jamais à rechercher des ressources supplémentaires ou à consulter des professionnels de la santé pour vous soutenir dans ce parcours.

Chez Ernesti, notre but est d’offrir aux personnes dépendantes la possibilité de rester chez elles aussi longtemps qu’elles le souhaitent et dans les meilleures conditions, quand bien même elles auraient besoin d’une présence la nuit.
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