Le blog d'Ernesti

Ernesti nous a sauvés : témoignage d’une Aidante

« La plateforme Ernesti, et je ne suis pas la seule à le dire, nous a sauvés. Et je ne dis pas cela pour vous faire plaisir ! Au départ, nous n’avions demandé que quelques nuits puis nous avons progressivement augmenté la fréquence. Cela pour vous dire combien nous sommes à l’aise avec votre service. »

Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous expliquer dans quelles conditions vous avez ressenti le besoin d’une aide à domicile la nuit pour vos parents ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Madame P : Je suis issue d’une grande famille : nous sommes huit frères et sœurs et nous avons, nous-mêmes, des enfants. Mes parents sont des personnes âgées et nous avons vu, au fil de leur vieillesse, leur santé se dégrader. Mon père a été victime d’un AVC il y a quelques années. Suite à ce gros souci, lui qui était assez actif a énormément perdu en motricité. Il a suite à cela développé des troubles cognitifs.

Après cela, ma mère a connu à son tour des ennuis de santé. Dans un premier temps, elle s’est mise à « radoter » à propos de la santé de mon père, puis nous nous sommes rendu-compte qu’elle oubliait de plus en plus de choses. Dès lors, avec mes frères et sœurs, nous avons cherché des solutions pour laisser nos parents à domicile afin qu’ils puissent vieillir dans leur environnement et surtout près de nous. Nous voulions rester disponibles pour passer du temps avec eux sans être trop impactés par toutes les tâches quotidiennes. Nous voulions être préservés.

J’assure pratiquement toutes les tâches administratives. J’ai donc cherché comment faire pour ne plus laisser mes parents seuls chez eux. Nous avions peur que ma mère soit victime d’un accident domestique (nous avons remplacé le gaz par une plaque à induction) mais surtout, elle pouvait sortir et ne plus savoir comment rentrer. Nous avons donc commencé à faire appel à Ernesti depuis 2019.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduite dans le concept d’Ernesti ?

Madame P : Plusieurs choses m’ont faites me décider. La première est que les étudiants qui viennent la nuit suivent des études médicales ou paramédicales. Ils étaient censés connaître la maladie de ma mère et nous nous sommes sentis rassurés de les savoir à ses côtés. La deuxième chose, peut-être surprenante mais qui a beaucoup joué quand même : ce sont des jeunes. Ce qui est parfait pour mes parents. Le troisième point concerne les tarifs qui sont plus accessibles que de nombreuses autres offres du marché.

Nous souhaitions que nos parents soient accompagnés 24h/24h par des personnes de confiance afin que nous puissions ne pas être inquiets pour eux.

Avant de faire appel à Ernesti, c’était nous, enfants et petits-enfants, qui nous occupions d’eux la nuit. C’était assez lourd car leurs nuits, et donc les nôtres étaient agitées .Nous quittions régulièrement notre domicile, ce qui n’était pas forcément simple ni agréable, quand bien même nous aimons nos parents.

Dans un premier temps, savoir que des personnes extérieures que nous ne connaissions pas veillaient sur eux n’a pas été simple. Mais très sincèrement, tout s’est toujours bien passé. Il y a eu quelques étudiants qui n’ont pas convenu, non par leur manque de qualifications ou de qualités, mais parce que ma mère faisaient sur eux des projections étranges. On pourrait comparer cela à un manque de « feeling » …

Dans leur majorité, les étudiants sont bienveillants, disponibles pour échanger avec Maman et Papa. Lorsque nous les savons accompagnés par les Chouettes, nous dormons tranquilles.

La plateforme Ernesti, et je ne suis pas la seule à le dire, nous a sauvés. Et je ne dis pas cela pour vous faire plaisir ! Au départ, nous n’avions demandé que quelques nuits puis nous avons progressivement augmenté la fréquence. Cela pour vous dire combien nous sommes à l’aise avec votre service.

Nous aussi avons régulièrement des contacts avec les Chouettes. Nous essayons de leur rendre, à moindre échelle bien sûr et avec nos moyens, ce qu’ils nous donnent. Nous laissons à leur disposition quelques petites gourmandises avec du thé, du café.

Nous essayons de les mettre le plus à l’aise possible en leur permettant de dîner s’ils le souhaitent, de se doucher. Comme nous n’habitons pas très loin, ils ont les numéros de tous les membres de la famille en cas de souci. Jusqu’à aujourd’hui, tout s’est toujours très bien passé.

Sur quels critères avez-vous choisi les étudiants qui s’occupent de vos parents ? Aviez-vous des demandes, des envies particulières ?

Madame P : Je ne sais pas comment vous sélectionnez vos Chouettes, mais vous avez l’art de nous proposer des personnes très intéressantes eu égard aux quelques demandes que j’ai émises. Nous recherchons des personnes bienveillantes, qui dégagent une certaine douceur et qui savent être présents sans être intrusifs. Une personne qui a la maladie d’Alzheimer se sent très souvent persécutée… Ensuite, c’est une maladie qui diminue considérablement et qui occasionne des périodes de mal-être.

Il n’était pas envisageable d’être mis en relation avec une personne qui monopolise l’espace, la parole et qui donne la sensation que c’est elle qui gère tout. Face mes parents, il faut faire preuve d’une grande patience et de beaucoup de « doigté ».

La psychologie est une grande qualité car il ne faut pas prendre au premier degré les paroles de ma mère ni être effrayé par certaines de ses remarques ou de ses actions. Nous avons toujours eu la chance d’avoir à nos côtés des étudiants qui possèdent toutes ces qualités.

En fait, la sélection se fait aussi bien de notre part que de celle de nos parents et celle des Chouettes. Il faut que tout le monde se sente à l’aise et en confiance. Tout cela est très subtil et la magie opère !

Comment vos parents ont-ils vécu l’arrivée de ces aides de nuit ?

Madame P : Du côté de mon père, ça a été assez simple.
Dans un premier temps, ma mère n’a pas réalisé que ces jeunes gens venaient pour s’occuper d’elle. Elle avait l’impression de les accueillir à domicile, pour quelle raison, je ne sais pas vraiment, mais c’était elle qui les recevait (rires).

Mes parents ont toujours ouvert grand leur porte à des personnes en difficultés. Le fait que ce soient des jeunes ne lui donnait pas l’impression d’être trop dépendante. Elle avait l’impression que c’était elle qui les aidait. Dans les moments où elle réalisait que des étrangers s’occupaient d’eux, elle pouvait se sentait agressée.

Je lui disais toujours que nous nous inquiétions pour Papa, et que de savoir ces étudiants à leurs côtés nous rassurait. Je m’efforçais de ne jamais la mettre en défaut et de toujours lui dire que c’était plus pour mon bien que pour le sien.

Au début, il lui est arrivé de dire à l’une ou l’autre des Chouettes en leur tendant son sac, qu’elle n’avait pas besoin d’elle. A cause de sa maladie, elle avait l’impression de ne plus être chez elle, ce qui créait en elle un grande souffrance. C’est dans ces moments particuliers qu’interviennent les qualités comme le tact, la patience, la douceur.

Pendant une période, ma mère a eu des hallucinations. Elle croyait, entre autres, qu’il y avait une dame qui parlait fort auprès d’elle. Une de vos Chouettes a vécu quelques nuits difficiles, lors desquelles ma mère tentait de sortir de l’appartement. Le matin, nous en parlions avec l’étudiante, et en riions ensemble, car il faut aussi savoir rire de ces choses-là.

Cette étudiante a eu la capacité de cerner la personnalité de ma mère et lui disait des petites phrases qui la rassuraient. Elle lui faisait comprendre combien elle avait à cœur de prendre soin d’elle. Ainsi, ma mère était apaisée et cessait d’être inquiète ou agitée.

Quelles sont leurs relations avec les Chouettes ? Timothée est aux côtés de vos parents depuis les toutes premières nuits. Pour nous, c’est magique de voir un accompagnement se pérenniser sur le long terme.

Madame P : Aujourd’hui, malgré la maladie, elle reconnaît les étudiants et ça se passe bien. Il lui arrive même de demander à une des Chouettes de venir dormir avec elle (rires). Elle les voit comme ses petits-enfants.

Avec Timothée, il y a une alchimie exceptionnelle . C’est ainsi et on ne peut pas réellement l’expliquer. Ça se vit de l’intérieur. Dernièrement, mon père, qui a 95 ans a voulu lui apprendre quelques mots en arabe. J’ai trouvé cela chouette !

Tous les étudiants prennent le temps de parler avec mes parents et de belles interactions se mettent en place. Ils ont beaucoup de délicatesse à leur égard.

Je pense que pour que les accompagnements réussissent, il faut que nous, les enfants, nous ne laissions pas les parents seuls avec cette nouvelle façon de fonctionner. Il est de notre rôle de les rassurer en leur transmettant la confiance que nous avons en ces étudiants. Nos parents savent que nous sommes toujours à leurs côtés et qu’au moindre problème, nous interviendrons.

Les relations, bien que très professionnelles, sont très chaleureuses entre nous tous. Cela est très important pour que chacun se sente bien.

Nous apprécions également beaucoup le cahier de liaison et les compte-rendus de chaque nuit. Je les lis avec beaucoup d’attention le matin et je réponds systématiquement. J’ai une immense reconnaissance à l’égard des Chouettes et beaucoup de plaisir à lire ce qu’ils écrivent.

Considérez-vous avoir fait le meilleur choix en permettant à vos parents de rester chez eux ?

Madame P : Il n’y avait pas d’autre choix possible…

Nous avions tous le désir de les garder à domicile. Les mettre en maison de retraite nous aurait donné l’impression de les abandonner. J’ai 52 ans et j’ai toujours vu mes parents dans cette maison. Ils y ont leurs repères. Ma mère, malgré sa maladie d’Alzheimer, à réussi à garder ses repères et peut, même difficilement, se déplacer d’une pièce à l’autre sans être perdu.

Nous ne pouvions les imaginer à leur âge se retrouver dans une maison de retraite, sans leurs repères, avec des inconnus et des fonctionnements auxquels ils ne sont pas habitués. Cela aurait été terrible. Il était essentiel pour moi qu’ils restent près de nous afin qu’ils puissent partir sereinement, dans un environnement qu’ils connaissent et qui les rassure. De plus, nous vivons à côté et sommes très présents. Il y a les petits-enfants, la famille, les amis qui passent les voir. Cela leur donne le sentiment d’être indépendants, même s’ils ne sont pas dupes…

Les maisons de retraite sont des institutions dont le mérite est grand, lorsque l’on ne peut pas faire autrement. Je vous promets que lorsque j’ai découvert Ernesti, et je ne le dis pas pour vous faire plaisir, cela nous a sauvés. Dormir sereinement est essentiel pour être en forme le matin et apporter le meilleur chaque jour à nos parents. Ernesti nous a apporté la sérénité et la possibilité de ne partager avec nos parents que des moments de plaisir.

Chez Ernesti, notre but est d’offrir aux personnes dépendantes la possibilité de rester chez elles aussi longtemps qu’elles le souhaitent et dans les meilleures conditions, quand bien même elles auraient besoin d’une présence la nuit.
Nos « Chouettes », étudiant·e·s dans les domaines de la Santé (médical et paramédical) sont disponibles pour venir de manière régulière assurer une présence la nuit au domicile de l’Accompagné.
La mise en place de gardes de nuits à domicile permet également aux Aidants de pouvoir prendre du recul et de se reposer, tout en sachant leur proche en sécurité.
Découvrir nos Chouettes
Commencer les accompagnements de nuit avec un étudiant en santé.
Démarrer

Ces articles pourraient également vous intéresser

S'inscrire à la newsletter !