« À cause de ses problèmes cognitifs et ses problèmes de mémoire, elle a tendance à très vite oublier les personnes qui interviennent chez elle, et parmi les aides les plus régulières, Bastien est le seul prénom qu’elle retient. »
Monsieur C : J’ai 55 ans, ma mère en a aujourd’hui 82. J’habite à Montpellier et elle en région parisienne. Le facteur de l’éloignement est donc vraiment à prendre en compte. J’ai une vie personnelle et professionnelle bien remplies qui ne me permettent pas de m’occuper de ma maman autant que je le souhaiterais. C’est comme ça.
Depuis quelques mois, ma mère avait quelques petites difficultés et le premier confinement lié à la Covid a un peu précipité les choses. À ce moment-là, je l’ai récupérée chez moi en catastrophe, car il m’était impossible de la laisser, d’autant qu’en étant veuve, elle vit seule. Les troubles de la marche se sont intensifiés pendant ces quatre mois, et quelques problèmes cognitifs sont apparus. Encore une fois, il est difficile de mesurer la part de la crise Covid dans son évolution.
Elle a passé l’été 2020 chez ma sœur et au mois de septembre, elle a choisi de regagner son domicile. Aussi bien ma sœur que moi nous étions rendu compte qu’elle avait besoin d’une présence la nuit, à cause de réveils nocturnes et de perte de repères spatio-temporels.
Le premier accompagnement que j’ai envisagé a été celui d’une assistance pour la nuit. Autant le jour, je pensais que la présence de tiers pouvait être limitée à l’aide très légère d’une assistante de vie mandatée par la mairie (une heure par jour en tout et pour tout), autant la nuit, elle me paraissait indispensable.
J’avais l’impression qu’en journée, on peut toujours trouver une solution, alors qu’en pleine nuit, tout devient beaucoup plus compliqué. Il était pour nous terrifiant de l’imaginer se retrouver sans aide si une difficulté survenait. C’est dans ce contexte que je suis entré en contact avec vos services.
Monsieur C : C’est une amie, dont la maman est atteinte de la maladie d’Alzheimer et qui habite Montpellier, qui m’a conseillé votre structure, en m’en disant le plus grand bien. Elle fait appel aux étudiants de manière ponctuelle en se partageant avec eux les gardes de la semaine.
Monsieur C : Lorsque cette amie m’en a parlé, j’ai tout de suite trouvé le concept très sympathique : de jeunes étudiants dans le domaine médical et paramédical qui veillent sur les personnes âgées dépendantes.
Les conditions financières m’ont paru tout à fait acceptables par rapport à mes besoins. L’aspect financier est très important. Tout s’est très vite mis en place et j’ai tout de suite fait une demande pour que ma mère soit accompagnée toutes les nuits. Tout se passe très bien à part, sur toute la durée, deux petits « accidents de planning »… (rires)
Monsieur C : Ma mère est une personne très facile à vivre et elle aime beaucoup les jeunes. L’aspect intergénérationnel est quelque chose de plutôt positif pour elle. Elle apprécie toutes les Chouettes, quel que soit leur genre et leur origine. Elle n’a pas de réserves particulières. L’accueil s’est donc fait très facilement pour tous et quels que soient les intervenants, qui sont relativement nombreux, tout se passe très bien.
En revanche, la mise en place de ce service ayant coïncidé avec son retour chez elle, période très anxiogène pour elle, les premières nuits ont été un peu difficiles, du fait de sa pathologie. Je pense qu’elle a mené aux premiers intervenants la vie un peu dure, en se réveillant plusieurs fois par nuit. Les étudiants ont su s’adapter et tout s’est mis en place de la meilleure des manières.
Monsieur C : Lorsqu’une personne intervient sur une aussi longue durée et aussi régulièrement, un lien particulier se crée. La personnalité de Bastien est aussi un élément très important ; il est complètement adapté à ce type de prise en charge et le choix d’accompagnement qu’il a fait lui correspond très bien.
Donc, bien évidemment, la relation entre ma maman et lui n’est absolument pas neutre. À cause de ses problèmes cognitifs et ses problèmes de mémoire, elle a tendance à très vite oublier les personnes qui interviennent chez elle, et parmi les aides les plus régulières, Bastien est le seul prénom qu’elle retient.
Je ne sais pas s’il a l’intention de devenir gériatre, mais il aime ce qu’il fait, bien au-delà de la rentrée financière que lui confère ce travail. Il est très actif auprès de maman et l’on ressent très nettement son envie d’améliorer la vie de la personne qu’il aide.
Maintenant, il la connait bien, connait ses goûts et sa façon de vivre. En même temps, si il est aussi fidèle, c’est que « ça colle » parfaitement bien entre eux. Il est aussi capable de conseiller ses « collègues Chouettes » en termes de prise en charge afin que tout soit fluide.
Il a assez rapidement pris cette « casquette de leader » en aidant à organiser les plannings et en conseillant les autres étudiants quant aux besoins de ma mère. Nous avons tous les deux une relation très facile et plus développée qu’avec les autres Chouettes. Pour moi, cela est d’un confort exceptionnel.
Monsieur C : Là où habite ma mère, il y a un problème d’accessibilité qui se pose. Il y a juste un service de bus, qui même s’ils sont relativement fréquents, ne facilitent pas les déplacements. De ce fait, je n’ai pas eu l’embarras du choix, mais cela ne m’a pas posé de problème. J’ai choisi de faire confiance à votre structure pour trouver les personnes lui correspondant au mieux.
La pratique montre que vous ne faites pas d’erreurs et je n’ai jamais eu à me plaindre de quiconque. J’étais déjà très content que des étudiants puissent venir jusque chez elle. Je suis d’une nature confiante, surtout lorsque tout se déroule très bien depuis le début de la prestation.
Monsieur C : Vivant loin d’elle, c’est pour moi un souci permanent de savoir comment elle va et comment les choses se passent avec les aides à domicile. Je ne peux pas me contenter d’avoir un compte rendu sporadique une fois par semaine. Le carnet de liaison est donc un point fort, extrêmement important en ce qui me concerne. Grâce à lui, je suis tenu au courant en temps réel du quotidien de ma mère.
Lorsque je faisais mes études de gérontologie, nous avions abordé le vieillissement réussi. On peut en revanche dire que l’avancée en âge de ma mère est difficile. C’est une période compliquée, avec un cumul de problèmes de santé, de perte d’autonomie, de troubles cognitifs, que l’on trouve le plus souvent d’une façon unitaire chez une même personne âgée.
De ce fait, les accompagnements sont très prégnants et compliqués à mettre en œuvre. Ce carnet de liaison est pour moi essentiel. Par rapport à l’organisation, Bastien est vraiment un jeune homme exceptionnel et c’est lui qui a endossé le rôle de « chef d’équipe » pour arranger les plannings au mieux avec les responsables Ernesti.