J'ai reçu les différents profils que j'ai montrés à ma sœur, puis nous en avons parlé à Maman qui nous a fait entièrement confiance pour choisir les Chouettes dont nous pensions qu'elles lui conviendraient le mieux. Qu'elles soient françaises ou étrangères ne lui posait aucun problème. Les propositions qui nous ont été envoyées correspondaient, à part une, à nos critères; cela nous a été facile de choisir. Et tout se passe toujours très bien.
Je m'appelle Bernard Cluzeau, j'ai 62 ans, j'habite Pessac, pas très loin de chez ma Maman dont je m'occupe. Je suis un jeune retraité après une carrière de chef d'une entreprise familiale. J'aide encore parfois mon épouse mais globalement, j'ai cessé mon activité.
Maman va bientôt avoir 99 ans et est autonome. Elle vit dans sa maison. Elle a bon pied mais est, en revanche, en train de perdre doucement la vue. Elle a toujours toute sa tête, se déplace sans difficulté, n'a pas de problèmes d'équilibre ou autres.
Elle est née dans une petite commune de la région, à la campagne et est issue d'une famille nombreuse. Mon Papa était originaire du village voisin ; ils se sont rencontrés, se sont aimés et se sont mariés. Il est devenu orphelin assez jeune, et comme ses deux autres frères, il s'est engagé dans l'armée.
C'était au moment où la première guerre mondiale débutait. Maman a suivi Papa au fur et à mesure de ses affectations suivant les événements. Au moment de l'occupation, ils sont partis en Allemagne où est née ma sœur et ensuite, il a été nommé au Cadre Noir de Saumur où j'ai vu le jour. Ils ont ensuite déménagé à Angers puis se sont installés à Bordeaux, dans leur région d'origine, où étaient restées leurs familles. Maman a toujours été mère au foyer. Papa est décédé en 2003.
Le changement est plutôt du côté de ma sœur, dont Maman réclame beaucoup plus de présence qu'auparavant. Moi, je n'y vais qu'une fois par semaine et c'est plus une visite d'agrément. Je lui raconte toute ma semaine, celle de mes enfants. Je lui parle de mes activités. Elle n'a plus grand chose à dire car elle ne sort plus et n'a presque plus d'activités, mais elle s'intéresse toujours à ce qui se passe à l'extérieur de son monde et à l'actualité. Nos échanges continuent d'être riches, ce qui fait que je n'ai pas constaté de grands changements. Ce qui est différent d'avant concerne son physique : elle souffre des reins et sa vue diminue.
Son caractère est toujours le même, agréable; nous ne sommes pas une famille de « Bisounours » mais nous avons toujours été réguliers dans notre façon d'être et de réagir. Et cela continue.
Elle n'avait qu'une angoisse, liée à son cœur vieillissant : se retrouver sans compagnie la nuit. Elle avait peur de mourir toute seule dans son lit et avait impérativement besoin d'une présence chaque soir. Sinon, elle était en bonne santé. Même son cardiologue était très serein par rapport à un petit incident qu'elle avait eu (un peu d'eau dans les poumons).
Elle a d'abord demandé à ma sœur, qui est veuve, de venir dormir chez elle. Son mari est décédé pratiquement en même temps que Papa. Elle est restée temporairement chez Maman mais n'avait pas envie que cette vie devienne son quotidien et après quelques semaines, elle était épuisée. Nous avons donc réfléchi pour trouver une solution qui conviendrait à chacun d'entre nous. Nous avons même imaginé faire un tour de rôle, mon épouse a très bien compris la situation et était totalement d'accord, une semaine sur deux. Mais ce n'était pas une solution viable sur le long terme. Nous avons pensé à un placement en EHPAD mais Maman a vu nombre de ses frères et sœurs qui y étaient entrés avec toute leur tête, diminuer très vite tant sur le plan cognitif que physique. Ils n'étaient pas maltraités, mais ils se sentaient tellement malheureux dans ces établissements, qu'ils se sont laissés mourir. Nous ne voulions pas de cela pour elle.
Nous avons donc effectué des recherches et nous avons découvert Ernesti. Elle était très ennuyée car elle se rendait bien compte qu'avec ce service, elle dépenserait une partie de l'argent qu'elle avait économisé pour qu'il nous revienne à son décès. Ma sœur et moi l'avons complètement rassurée quant à ce qu'elle vivait comme un gros problème et elle a finalement accepté de bénéficier de cet argent pour son bien-être.
Nous sommes tous très satisfaits des services d'Ernesti et beaucoup plus sereins.
J'ai reçu les différents profils que j'ai montrés à ma sœur, puis nous en avons parlé à Maman qui nous a fait entièrement confiance pour choisir les Chouettes dont nous pensions qu'elles lui conviendraient le mieux. Qu'elles soient françaises ou étrangères ne lui posait aucun problème. Les propositions qui nous ont été envoyées correspondaient, à part une, à nos critères; cela nous a été facile de choisir. Et tout se passe toujours très bien.
Elle se rend bien compte qu'elle est en train de faiblir et il lui arrive de nous dire, au détour d'une conversation, vouloir s'en aller. Elle estime qu'elle a eu une vie bien remplie et qu'il serait maintenant souhaitable de partir. Elle vit dans sa maison dans laquelle elle se déplace sans problème, mais ne se prépare plus à manger, alors qu'elle était très gourmande et excellente cuisinière. En plus du portage des repas, elle est suivie deux fois par semaine par une kinésithérapeute, reçoit l'aide d'infirmières le matin et le soir pour lui mettre et enlever ses bas de contention, s'occuper de son pilulier, et maintenant, l'aider à la toilette, d'une femme de ménage et d'une personne qui s'occupe de son jardin. De fait, perd doucement son autonomie. Tous les quinze jours, une coiffeuse qu'elle connaît depuis de nombreuses années, vient à domicile.
Dès que la nuit arrive, elle a, comme de nombreuses personnes, tendance à ruminer et à être angoissée. Avec la présence des Chouettes auprès d'elle, elle se sent vraiment rassurée. Une nuit, elle a eu un ennui de santé : la jeune fille présente a tout de suite eu la présence d'appeler le 15 puis de me contacter. Ainsi, tout a été rapidement mis en place pour que tout soit pris à temps et se déroule au mieux. Grâce à l'intervention très rapide de la Chouette, elle a très bien récupéré et nous espérons qu'elle devienne centenaire.
Au début, elle était un peu angoissée car elle ne les connaissait pas. Même si la maison est grande et qu'elles ont chacune leur chambre, elle avait un peu de mal à imaginer passer du temps avec une inconnue. Nous l'avons rassurée en lui disant aussi que ces jeunes filles étaient des étudiantes en santé donc empathiques et pourraient, si besoin, lui porter secours. Elle ne voulait que des filles auprès d'elle. Les Chouettes sont effectivement pleines d'humanité et de délicatesse à son égard, et maintenant, Maman est ravie de les voir arriver. Elle les attend avec impatience et sait toujours qui vient quel soir. Comme elle a toute sa conscience, elles discutent facilement avec elle et même certaines s'épanchent, comme elles le feraient avec une grand-mère.
Une des jeunes filles est libanaise et prend plaisir à parler à Maman de son pays natal. Comme elle a toujours été très ouverte et curieuse, ces échanges sont très intéressants pour elle. Nous nous disons qu'elle a beaucoup de chance car à son âge, elle est toujours en lien avec les autres au-delà de sa famille, et découvre des mondes différents auxquels elle n'aurait pas eu l'opportunité d'avoir accès dans d'autres circonstances. Ces rencontres lui donnent un petit coup de jeunesse et lui ouvrent de nouveaux horizons. Elle ne vit pas centrée sur elle-même.