En France, la moitié des Aidants familiaux de seniors en perte d’autonomie sont les enfants des personnes qu’ils accompagnent (source). Cependant, il arrive que ce soit les petits-enfants qui prennent le relais, afin de soulager leurs parents. Dimanche 6 mars 2022, nous célébrions la fête des grands-mères et à cette occasion, nous sommes heureux de partager avec vous l’interview d’une de nos Aidantes, Madame D. Cette dernière a coordonné la mise en place d’Accompagnements de nuit Ernesti pour sa grand-mère de 96 ans en région bordelaise.
Madame D : Alors que je cherchais une solution pour accompagner ma grand-mère la nuit, une de mes connaissances m’a parlé de votre structure. J’ai donc fait appel à vous, nous avons monté un dossier, et les gardes de nuit ont pu démarrer rapidement.
Il n’y a pas eu à proprement parler d’élément déclencheur. Ma grand-mère a 95 ans et nous avions déjà mis en place toute une quantité d’aides dans la journée. Cela nous a rassurés et nous rassure de savoir qu’elle n’est pas seule la nuit. Une personne veille sur elle, l’aide si elle a besoin de se lever, ou d’être rassurée.
Étant en perte d’autonomie, si personne n’était auprès d’elle, nous serions obligés de la placer dans un EHPAD, ce dont nous n’avons pas du tout envie. Plusieurs Chouettes interviennent à tour de rôle, et je les trouve toutes très bien.
Madame D : La globalité de votre offre m’a intéressée. Les tarifs sont abordables et je suis certaine que de nombreuses personnes pourraient bénéficier de vos services.
Le fait que vos Chouettes soient des étudiants en santé n’a pas été un élément décisionnaire. Pour autant, les échanges qu’ils ont avec ma grand-mère sont riches pour elle comme pour eux.
J’imagine que ce doit être un plus dans leur parcours professionnel d’inscrire ce type d’accompagnements. De par leur métier à venir, ils sont plus à même d’intervenir plus rapidement ou plus précisément que s’ils ne se spécialisaient pas dans des carrières médicales ou paramédicales.
Madame D : J’ai apprécié de recevoir des vidéos. Pour la première Chouette que j’ai choisie, j’ai mis en avant son profil professionnel (deuxième année de médecine et des interventions en EHPAD). Pour les autres, car il en faut plusieurs, ce que je n’avais pas réalisé de prime abord, je regarde leurs présentations et je fais totalement confiance. Comme je vous l’ai dit, je les trouve toutes très bien. Une fois que je les ai choisies, je les rencontre toutes chez ma grand-mère et nous échangeons autour de leur intervention. Je suis attentive à la façon dont les choses se passent.
Au départ, je ne voulais pas de garçons par rapport à la pudeur de ma grand-mère. Aujourd’hui, mon avis a changé : ma grand-mère ayant une perte de mémoire directe, elle ne fait plus tellement attention à qui s’occupe d’elle du moment que la personne est gentille, douce, attentive, bienveillante.
Madame D : Elle n’a jamais rien exprimé de particulier. Elle nous dit souvent qu’elle n’a besoin de personne et qu’elle peut rester seule, mais lorsqu’on lui explique que cette présence est mieux pour elle, elle l’accepte. Elle avait aussi déjà l’habitude d’avoir des aides tout au long de la journée.
Madame D : Je ne suis pas toujours là, mais je pense qu’elles essayent toutes, dans leur singularité et avec leur caractère, de la stimuler. Je pense aussi que tant qu’elle n’est pas trop fatiguée, elle échange avec elles. Ça dépend des soirs : certains jours, elle peut demander à aller se coucher à 19 h 45 et d’autres jours, elle veille jusqu’à minuit. Les Chouettes se mettent totalement à son rythme.
Madame D : Le carnet de liaison nous est très précieux. Il nous permet d’être informés en temps réel de comment s’est passée la nuit. Suivant les remarques (fatigue singulière par exemple), je peux en référer aux infirmières qui passent chaque jour et qui, dès lors, mettent en place une surveillance plus accrue.
Madame D : Je ne vous cache pas qu’au début j’étais assez inquiète car je ne l’avais jamais fait. Mais tout m’a très bien été expliqué et maintenant, je ne rencontre plus aucune difficulté. La démarche est simple et rapide, surtout grâce au récapitulatif que vous envoyez chaque mois.
Madame D : Absolument ! Aussi longtemps que cela sera possible, nous mettrons tout en œuvre pour qu’elle puisse rester chez elle. Elle n’a surtout jamais souhaité partir en EHPAD et nous nous devions de respecter son choix. C’est peut-être plus contraignant pour l’entourage mais je trouve que c’est tellement mieux de garder nos aînés à domicile.