Dans cet article, nous allons essayer de comprendre ce que sont les aidants familiaux, ce que ce rôle implique et ainsi que les conséquences qu’il entraîne au quotidien.
Certains auteurs parleront d’aidant familial, d’autres d’aidant naturel, de proche-aidant, ou encore d’aidant informel. Pourtant, bien qu’il n’y ait pas de consensus d’appellation, ce n’est que récemment que la reconnaissance de ces personnes progresse. C’est donc en 1998, que la distinction entre aidants professionnels et aidants familiaux apparaît. De ce fait, plusieurs définitions émergent. « Les aidants sans statut professionnel » désignant les aidants familiaux sont définis par le comité des ministres du Conseil de l’Europe en 1998 comme suit :
« Des membres de la famille, des voisins ou d’autres personnes qui prêtent des soins et font de l’accompagnement aux personnes dépendantes de façon régulière sans avoir le bénéfice d’un statut professionnel leur conférant les droits et les obligations liés à un tel statut ».
L’intérêt porté aux aidants familiaux prend un plus grand essor en 2007, lorsque la Confédération des organisations familiales de l’Union européenne publie la charte de l’aidant familial. Cette charte a en effet pour but de définir, de sensibiliser, et de reconnaître les droits des aidants familiaux, et par conséquent, de légitimer la reconnaissance juridique de ce statut. De ce fait, les aidants familiaux pourraient mieux concilier vie familiale et vie professionnelle. Cependant, force est de constater que le statut juridique de l’aidant est encore incertain. Hélas, en France, comme aucune définition juridique n’est formulée, les droits des aidants restent flous.
La loi de février 2015 concernant l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, définit l’aidant naturel comme « la personne qui prend soin sans rémunération, d’un membre de sa famille ou d’un ami choisi par la personne handicapée ».
Globalement, être aidant prend du temps. En effet, 82% d’entre eux consacreraient au moins 20 heures par semaine en moyenne à leur(s) proche(s). De plus, la moitié d’entre eux font partie des « actifs », et l’on compte un pourcentage légèrement plus élevé de femmes (58%) que d’homme.
De toute évidence, l’Aidant a une importance considérable puisqu’il participe activement au projet thérapeutique de la personne qu’il accompagne. Globalement, il joue un rôle de médiation auprès de l’équipe soignante, en apportant des détails sur les habitudes de vie de la personne, ses goûts, ses désirs… Il est également en mesure d’évaluer l’aggravation de certains symptômes et l’évolution quotidienne de l’état de santé de la personne en perte d’autonomie. En d’autres termes, l’aidant effectue des actes de soins médicaux ou personnels de la vie quotidienne, permettant au proche qu’il accompagne de maintenir une certaine autonomie à son domicile. Plus précisément, une étude australienne a mis en évidence les tâches que l’aidant familial effectue, comme par exemple : la préparation des repas, la compagnie et le soutien émotionnel, les tâches ménagères, le transport ou encore les soins médicaux.
En France, ils sont 11 millions.
En plus d’accompagner au quotidien son proche en perte d’autonomie, il aura également un rôle important dans le recours à des aides extérieures médico-sociales.
Par conséquent, la spécificité du rôle d’aidant engendre un stress d’intensité variable sur une durée indéterminée mais souvent de longue durée, ce qui implique des effets sur l’état de santé de l’aidant à terme. Cela peu parfois conduire à un épuisement, plus communément appelé « fardeau ».
Ce terme est utilisé pour désigner la charge familiale du proche aidant. D’ailleurs, les études réalisées à ce sujetsont formelles :
L’aide qu’apporte l’aidant familial au quotidien à son proche malade ou en perte d’autonomie, peut provoquer une altération de sa santé mentale et physique liée à la difficulté de la prise en charge de son proche. Cela peut se traduire par une perturbation du système respiratoire, immunitaire et cardiovasculaire, des déficits nutritifs, ainsi que des troubles du sommeil.
Chez Ernesti, nous avons bien compris l’importance du rôle de l’aidant dans le maintien à domicile, et également des conséquences personnelles que ce rôle implique. Ainsi nous avons la conviction qu’il faut encourager ces aidants à poursuivre leur rôle tout en leur offrant la possibilité d’un répit.
https://www.ocirp.fr/actualites/les-chiffres-cles-sur-les-aidants-en-france