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Le répit des aidants familiaux

Quelques jours de vacances, une sortie au restaurant, au cinéma, un voyage à la montagne… Autant d’occasions de plaisance que bien peu d’aidants familiaux peuvent se permettre d’imaginer quand la responsabilité leur incombe de veiller sans faillir sur leur proche âgé. C’est un rôle souvent épuisant, allant parfois jusqu’à mettre en péril leur santé. Le répit des aidants familiaux est un luxe rare dans de nombreux cas. Les dépenses engendrées pour supporter ces missions peuvent aussi mener à des situations de précarité, quand les aides sont insuffisantes.

En France, on trouve environ 11 millions d’aidants familiaux. Leur rôle est primordial dans de nombreuses familles et situations. Cependant, malgré toute leur bonne volonté, ce ne sont pas des superhéros, mais des humains comme les autres.

Vous pouvez retrouver une complète présentation de ce rôle si particulier dans l’un de nos articles.

Épuisement et précarité

L’aidant familial se passerait bien souvent de ce rôle. S’il le supporte, c’est par amour pour son proche et s’il souhaite bénéficier de l’aide de professionnels, leurs coûts rendent parfois cela inenvisageable. Dans tous les cas, l’aidant, préoccupé quasi exclusivement par la qualité de vie de son proche en arrive fréquemment à négliger sa propre santé. La pression constante, le manque de sommeil, l’anxiété ou encore les journées qui se rallongent sont autant de répercussions négatives qui peuvent s’abattre sur l’aidant familial. La dégradation de la santé est donc autant physique que psychologique. Ces personnes, centrées sur l’aide qu’elles apportent, penseront rarement à en demander pour elles-mêmes. Pourtant les problèmes sont réels et vont au-delà de l’impact sur la santé : les médicaments (antidépresseurs et anxiolytiques notamment) deviennent courants, les journées de travail sont perturbées et la productivité chute, car la tête est ailleurs.

Liés à ce quotidien professionnel déstabilisé, des problèmes pécuniers peuvent apparaître. Ajoutés aux dépenses en lien avec la prise en charge du proche, ceux-ci peuvent rapidement mener à des situations de précarité. Des aides, comme l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie) sont bien évidemment disponibles pour les proches âgés dans le besoin. Malheureusement, celles-ci ne sont pas toujours suffisantes. D’autres mesures existent pour soutenir les aidants familiaux. On peut par exemple évoquer le « droit au répit ».

Droit au répit

Une loi votée fin 2015 nommée « adaptation de la société au vieillissement », la fameuse loi ASV, a créé un droit au répit. Mesure assez peu connue puisque seulement 1 aidant sur 10 en bénéficie (en 2017), elle permet comme son nom le laisse penser d’offrir du temps pour soi aux aidants familiaux. En 2019, le droit au répit monte jusqu’à 506,71 euros maximum par an et proche aidé.

Pour qui ?

Les personnes pouvant en bénéficier doivent réunir trois critères stricts :

  • Le proche qu’ils aident doit bénéficier de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Il est donc nécessaire que le proche aidé fasse partie des groupes GIR 1 à 4, et que le plafond de ces aides accordé ait été atteint.
  • Leur présence et différentes aides sont indispensables à la vie au domicile de ce proche.
  • Personne d’autre dans l’entourage de ce proche ne pourrait les remplacer.

On peut donc aisément remarquer que cette aide est largement insuffisante. Aujourd’hui, un congé de proche aidant existe dans nos entreprises. Seulement, celui-ci n’est pas rémunéré, contrairement à d’autres comme le congé maternité.

Nouvelle aide à l’horizon

Cependant, début juillet, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé la mise en place d’un congé rémunéré pour les aidants soutenant un proche âgé, malade ou handicapé.

« Je peux déjà vous dire que parmi les axes majeurs de ce plan figurera la conciliation de la vie professionnelle et de la vie de proche aidant. Pour la faciliter, nous allons créer un congé de proche aidant, indemnisé, dès la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale. » Agnès Buzyn.

C’est une mesure qui est censée apporter « une meilleure reconnaissance du rôle de l’aidant » et être instaurée courant 2020.

Solutions

Diverses solutions s’offrent aux aidants familiaux pour obtenir un peu de répit.

À l’extérieur

On peut notamment noter l’accueil de jour qui est disponible pour recevoir ponctuellement des personnes âgées ou en perte d’autonomie à leurs locaux et propose de multiples activités de loisirs, encadrées par des équipes pluridisciplinaires. Le prix de ces accueils de jours dépend de chaque structure et est déterminé par le conseil départemental. Le transport de la personne jusqu’à ceux-ci est généralement compris dans les coûts.

Pour de courtes périodes, s’offrir une semaine au soleil par exemple, des solutions comme l’hébergement temporaire existent. Le principe est simple : des EHPAD proposent des places en leur sein pour accueillir l’espace de plusieurs jours à plusieurs mois des pensionnaires. Ces hébergements temporaires sont généralement limités à 90 jours par an. Les prix varient ici aussi selon l’établissement, sa zone géographique, etc.

À domicile

La présence de professionnels venant à domicile (auxiliaires de vie, infirmières…) est une solution populaire et malheureusement assez gourmande financièrement. Rares sont les familles pouvant se le permettre de nombreuses fois.

Originaire du Québec, le baluchonnage est un système qui s’expérimente actuellement dans notre pays. Il consiste simplement en un remplacement temporaire de l’aidant. Pendant que celui se permet quelques jours de répit, un « baluchonneur » le remplace corps et âme à son domicile, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Une rencontre a bien sûr lieu avant le début de ce baluchonnage entre les différents partis et sont explicitées les principales difficultés qu’éprouve l’aidant dans son quotidien de soutien à son proche. C’est un système qui repose sur des critères encore assez flous en France, puisqu’il n’en est qu’à l’étape de l’expérimentation.

Un petit exemple de « baluchonnage »

Avec le temps, de nouvelles solutions technologiques (téléassistance, vidéovigilance…) ont fait leur apparition. Celles-ci bien sûr sont limitées, mais peuvent parfois offrir des possibilités quand le proche âgé est encore un minimum autonome.

Chez Ernesti, nous n’avons bien sûr pas de solutions miracles. Cependant, nos Chouettes sont aptes à suppléer les aidants familiaux et offrir ce répit tant nécessaire. La flexibilité étant une de nos caractéristiques fondamentales, nous saurons nous adapter et répondre à vos besoins, quels qu’ils soient. Si l’aide demandée est ponctuelle, nous serons là. Si elle est permanente, nous serons là aussi.

Sources

https://www.agevillage.com/article-7441-1-Le-droit-au-repit-pour-les-aidants-montant-demarches.html

https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/actualites/quest-ce-que-le-droit-au-repit

https://www.agevillage.com/actualite-16046-1-repit-des-aidants-le-baluchonnage-en-questions.html

http://www.lamaisondesaidants.com/conges-de-proche-aidants-bientot-remunere/

Chez Ernesti, notre but est d’offrir aux personnes dépendantes la possibilité de rester chez elles aussi longtemps qu’elles le souhaitent et dans les meilleures conditions, quand bien même elles auraient besoin d’une présence la nuit.
Nos « Chouettes », étudiant·e·s dans les domaines de la Santé (médical et paramédical) sont disponibles pour venir de manière régulière assurer une présence la nuit au domicile de l’Accompagné.
La mise en place de gardes de nuits à domicile permet également aux Aidants de pouvoir prendre du recul et de se reposer, tout en sachant leur proche en sécurité.
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