Lorsque votre proche âgé commence à perdre en autonomie, la première décision à prendre est celle de consulter un médecin afin de poser un diagnostic et mettre en place des mesures adaptées.
Saviez-vous que certaines médecines douces peuvent, sans jamais remplacer la médecine allopathique, s’avérer très utiles pour accompagner votre proche au quotidien afin d’améliorer son confort et sa vitalité ?
Parmi celles-ci, nous pouvons citer la kinésiologie : une pratique qui vise à retrouver un équilibre physique, mental et émotionnel en se basant sur les réactions et le travail musculaires. Selon les praticiens, avoir recours à des séances de kinésiologie pourrait aider une personne âgée en stimulant son autonomie physique, en l’accompagnant dans la prise en charge de la douleur, ou en travaillant à dissiper les effets négatifs d’un stress émotionnel.
Selon la FFK (Fédération Française de Kinésiologie), la kinésiologie est « une pratique professionnelle destinée à favoriser un état d’équilibre et de bien-être physique, mental et social en proposant différentes techniques qui utilisent de façon heuristique la réaction musculaire au stress.»
La pratique de la kinésiologie vient des États-Unis, inventée dans les années 1960 par un chiropracteur, le Dr Goodheart. En soignant ses patients, il s’aperçoit que le manque de tonicité d’un muscle est souvent lié à un organe malade. Afin de prévenir ou soigner certains troubles, il conçoit alors des tests musculaires manuels destinés à détecter les muscles faibles.
Considérée comme faisant partie des « Médecines alternatives ou Médecines douces » la kinésiologie n’est pas encore reconnue par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Selon la kinésiologie, la faiblesse ou la maladie d’un organe se répercuterait obligatoirement sur la tonicité des muscles. Identifier une faiblesse musculaire spécifique et la corriger permettraient de supprimer un déséquilibre physique ou mental.
Le kinésiologue s’appuie sur la fonction neuromusculaire dans sa relation avec les mécanismes régulateurs physiologiques structurels, chimiques et émotionnels. Le praticien utilise le test musculaire au cours d’une séance pour des évaluations neurologiques fonctionnelles.
Le kinésiologue suit une formation approfondie et possède des compétences dans plusieurs domaines d’expertise, notamment l’anatomie, la physiologie et la biomécanique. Il peut aider les personnes touchées par une affection quelconque à atteindre leurs objectifs physiques, qu’il s’agisse d’augmenter leurs performances physiques, de maintenir ou d’accroître leur habileté, ou de préserver leur autonomie.
Il peut aussi accompagner vers un mieux-être mental et émotionnel (gestion du stress, des angoisses etc.)
L’objectif principal du kinésiologue est d’aider le patient à mieux comprendre son état et à obtenir des conseils pratiques et des recommandations d’exercices pour maintenir et améliorer son bien-être général. Une séance individuelle est adaptée aux capacités physiques et cognitives de la personne.
L’objectif d’une séance dépendra intrinsèquement de la demande du patient. Le rôle du praticien est d’aider les personnes âgées à maintenir leurs capacités cardiovasculaires, leur force et leur tonus musculaire afin qu’elles puissent continuer à profiter de leurs loisirs, à s’occuper des tâches ménagères ou simplement à se déplacer. Il peut aussi stimuler leurs facultés cognitives et les aider à dépasser des troubles émotionnels. En d’autres termes, le kinésiologue contribue à maintenir l’autonomie et la qualité de vie des patients.
Lors de la première séance, le kinésiologue et son patient échangent autour des besoins spécifiques de ce dernier. Cherche-t-il à maintenir ses capacités physiques ou à les améliorer pour devenir plus autonome ? Ou alors souhaite-t-il dépasser une angoisse, apprendre à mieux gérer son stress ou optimiser ses facultés cognitives ?
Une fois l’objectif de la séance évalué, le kinésiologue procède au « test musculaire ». Le test musculaire consiste à évaluer le tonus d’un muscle en y exerçant une légère pression. Il s’agit d’une étape essentielle du processus, qui permettra de déceler où se trouve le blocage, qu’il soit physique, mental ou émotionnel.
Une fois que le kinésiologue aura déterminé les besoins du patient, il pourra lui proposer une série d’exercices de rééquilibrage à l’aide de différentes techniques (mouvements, gymnastique cérébrale, exercices de respiration etc.).
Il n’existe aucune contre-indication à la kinésiologie. Cependant, les tests musculaires sont déconseillés en cas de traumatisme récent ou d’intervention chirurgicale.
Le kinésiologue doit respecter un code de déontologie et veiller à rester vigilant et lucide face à ses limites dans l’exercice de sa profession. La consultation en kinésiologie (non thérapeutique) est une démarche volontaire de la personne dans la recherche d’un mieux-être, d’une compréhension de ses difficultés ou pour optimiser ses potentialités (sport par exemple).
Il est essentiel de rappeler que la pratique de la kinésiologie peut être considérée comme une « Médecine douce » et donc ne se substitue en aucun cas à des consultations médicales ou une prise de traitement. Le rôle du kinésiologue est d’accompagner vers le mieux-être, mais en aucun cas de diagnostiquer, traiter ou prescrire.
Il n’existe à ce jour pas de diplôme de kinésiologue, mais chaque praticien doit avoir validé 600 heures de formation et être titulaire d’une « Attestation de compétences » délivrée par son centre de formation. La FFK (Fédération Française de Kinésiologie) met un point d’honneur quant à déontologie et l’éthique de ses praticiens.
Afin de trouver le professionnel de confiance qui prendra en charge votre proche, nous vous conseillons de consulter l’annuaire de la Fédération (https://federation-kinesiologie.fr/Annuaire).