Le 31 décembre 2019, une première notification de cas humain infecté par un Coronavirus, le « Covid-19 » émane des services politiques et sanitaires de la ville de Wuhan en Chine.
Dès lors, il commence à se répandre de par le monde, qu’il affectera dans sa totalité quelques mois plus tard.
Contrairement à d’autres pays, la France opte pour une position rassurante quant à la propagation du virus et ne prend des mesures drastiques que le 17 mars 2020. Confinement, distances de sécurité, masques et gants, préconisation d’un lavage des mains très fréquent.
Depuis le début de la crise, il est vite apparu que les services de santé ne pourraient pas assurer l’approvisionnement en masques pour tous les citoyens.
Nous avons été à plusieurs reprises interrogés par les familles que nous accompagnons à propos du port des masques. Certains, redoublant de créativité, ont suggéré dès la première heure d’en fabriquer elles-mêmes à partir de chutes de tissus, et de les faire porter à leur(s) Chouette(s) lors des accompagnements.
Néanmoins, de nombreuses questions subsistent quant à leur efficacité réelle ou supposée, surtout lorsqu’il s’agit de masques « fait maison ».
Dans cet article, nous vous proposons de décrypter ensemble le sujet pour vous aider à mieux vous protéger et mieux protéger vos proches.
Dès l’annonce du confinement, le 17 mars, le ministre de la santé Olivier Véran, invité de France Inter estime qu’ « il reste 110 millions de masques dans les stocks de l’état ». En revanche, pas assez de masques FFP2, dits de « grande protection ».
C’est alors que de nombreuses personnes se ruent sur les masques en pharmacie, provoquant une rupture de stock presque immédiate. Ces dernières sont sommées de privilégier l’approvisionnement du personnel de santé. Ce fut ensuite au tour des boutiques en ligne d’être dévalisées (type Amazon). Des vols dans les hôpitaux et l’apparition d’un « marché noir » de masques a même vu le jour dans certaines zones.
Depuis le 9 Avril, les pharmacies ont malgré tout réussi à se réapprovisionner. Des masques peuvent être délivrés à tous « salariés travaillant au contact de public fragile », sur présentation d’un justificatif.
C’est par exemple le cas de nos Chouettes. En effet, chaque étudiant bénéficie de trois masques par semaine, à utiliser lors de ses accompagnements de nuit.
Il reste encore beaucoup à apprendre au sujet de la transmission et la durée de vie de ce nouveau coronavirus. Cependant, les professionnels de Santé recommandent unanimement le port du masque. Il est notamment essentiel lorsque l’on se rend à l’extérieur lors de contact avec d’autres personnes.
En effet, la contamination d’une personne à une autre se fait essentiellement par les voies respiratoires : les sécrétions buccales ou nasales projetée lorsque l’on parle, que l’on tousse ou que l’on éternue. C’est la raison pour laquelle il est impératif de protéger le bas de son visage.
Il est important de noter que le port du masque ne sert pas qu’à se protéger soi-même mais permet avant tout de protéger les autres, particulièrement les personnes considérées à risques telles que les personnes âgées, les personnes souffrant d’une déficience immunitaire ou de maladies chroniques.
Il faut également comprendre que chaque type de masque correspond à un besoin spécifique, et que son utilisation doit être adaptée à la situation.
En effet, les masques de type FFP2 sont essentiellement réservés aux professionnels de santé en contact direct avec des patients contaminés.
Les masques chirurgicaux quant à eux, sont ceux que l’on trouve le plus couramment en pharmacie. Ils conviennent parfaitement à une utilisation professionnelle dans le cadre d’un contact avec un public fragile. Leur processus de fabrication répond à des normes sanitaires strictes, et il permet d’éviter les projections de sécrétions nasales ou buccales. C’est notamment ce type de masque qui est délivré à nos Chouettes pour leurs accompagnements.
Face à l’impossibilité de se procurer des masques « médicaux » de nombreux citoyens se sont rabattus sur les masques en tissus du commerce, ou de leur propre fabrication. Une nouvelle interrogation s’est posée, quant à l’efficacité de ces masques.
Selon les professionnels de la santé, une chose est certaine, un masque « fait maison » vaut mieux que rien du tout, à condition que le masque soit correctement porté.
L’Organisation Mondiale de la Santé soutient l’initiative du port d’un masque en public, qu’il soit médical ou de fabrication artisanale. Néanmoins, son utilisation est soumise à certaines recommandations : « Il faut enlever le masque sans toucher sa partie avant. Il faut nettoyer ses mains avant et après avoir manipulé son masque avec une solution hydroalcoolique ou avec de l’eau et du savon et porter le masque afin que le nez et la bouche soient recouverts. »
Cette protection, même si elle n’est pas suffisante, vient compléter les gestes barrières. C’est un élément rassurant pour le porteur et les personnes autour de lui, induisant un climat plus serein entre les individus, chacun faisant montre d’un comportement responsable.
Face à la pénurie et à la nécessité de porter un masque, de nombreuses initiatives solidaires et citoyennes ont vu le jour pour confectionner des masques « DIY » ou « faits maison ».
⁃ De grandes entreprises non spécialisées se sont mises à produire des masques en grande quantité. Par exemple : Les Parapluies de Cherbourg, Pain de Sucre, Balsan, Gibaud et La Flèche.
⁃ Certains élans citoyens et bénévoles de confection de masques en tissus. Parmi eux, nous avons choisi deux exemples très emblématiques :
Mamie au grand cœur, c’est ainsi que les vignerons de la maison de champagne Thiercelin, appellent Colette, une couturière généreuse de 82 ans qui confectionne chaque jour plusieurs masques de protection pour tous les employés.
A Lens, Lena, élève de 10 ans, s’est initiée à la couture avec sa maman après avoir entendu les appels de fabrication de masques. Elle a souhaité s’engager activement auprès des soignants du CH Lens en leur fabriquant des masques « faits maison ».
La fabrication de masques à distribuer est un geste très généreux mais il faut impérativement respecter des normes sanitaires imposées par l’AFNOR (document AFNOR Spécial – Masques barrière accessible gratuitement sur Internet).
Voici un Tutoriel par le CHU de Grenoble pour fabriquer un masque chez soi, à partir de chute de tissus.
Les masques sont de plus en plus utilisés par la population pour se protéger et surtout protéger les autres. Ils font désormais partie de notre paysage quotidien.
Afin qu’ils soient les plus efficaces possible, il est important de respecter certaines consignes :
Concernant les masques en tissu, l’AFNOR préconise un lavage, après chaque utilisation, cycle coton à 60 degrés. Il est également conseillé de se servir d’un sèche-linge ou d’un sèche-cheveux pour éviter toute trace d’humidité
Notre conseil est de vous tenir informés en temps réel sur les sites gouvernementaux, et continuer à vous protéger et à protéger les personnes autour de vous en adoptant les comportements préventifs d’usage.
https://www.notre-planete.info/actualites/4135-coronavirus-epidemie-Chine-Europe-monde
https://www.franceinter.fr/societe/penurie-de-masques-les-raisons-d-un-scandale-d-etat
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche_Masques.pdf
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-covid-19-devons-nous-porter-des-masques_143188
https://www.numerama.com/sciences/608072-faut-il-porter-des-masques-contre-le-coronavirus.html
https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN21L367