Tout le monde la connaît, que ce soit à travers un proche touché. L’exposition liée aux médias ou simplement lors d’une discussion, Alzheimer est LA maladie de la vieillesse. Combien d’entre nous se sont déjà retrouvés à vivre ce moment fatidique où notre proche ne se souvient plus ? C’est un nom que nous connaissons tous, mais que bien peu peuvent réellement définir ou situer.
Alzheimer est donc une maladie étroitement liée à la vieillesse. Extrêmement rare avant 65 ans, la fréquence d’apparition explose après 80 ans, pour atteindre environ 15% de cette population, soit environ 900 000 personnes en France. On constate une occurrence plus fréquente chez les femmes. En effet, sur 25 cas, 15 seront des femmes. Les scientifiques l’expliquent en partie par une espérance de vie plus élevée. Alzheimer est la cause de démence la plus fréquente, une démence étant une sérieuse perte ou réduction des capacités cognitives entraînant de profondes répercussions sur la vie de l’individu.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative. Cela signifie que les neurones se détruisent progressivement. Elle reste à ce jour incurable et irréversible.
On retrouve 4 symptômes principaux :
La maladie progresse inévitablement avec l’avancée en âge. Néanmoins, de nombreux facteurs entrent en jeu en rapport avec la vitesse d’apparition, de progression et la sévérité de la maladie. Il est donc important de les connaître pour retarder son apparition et amoindrir ses symptômes.
L’environnement et des facteurs de risque cardiovasculaires comme le diabète ou l’hypertension non traités lors de l’âge adulte vont être corrélés à une fréquence d’apparition plus importante. La sédentarité ou encore des microtraumatismes crâniens (chez les boxeurs ou les rugbymen par exemple) vont l’être de la même façon. Enfin, certaines études évoquent le rôle de la viande et des produits d’origine animale dans leur ensemble qui favoriseraient le développement de la maladie. Ces facteurs identifiés restent cependant très flous et personne ne sait encore concrètement quels mécanismes et interactions entrent en jeu.
À l’opposé, certains comportements retardent l’arrivée de la maladie. Ces comportements sains ont tous des vertus globales, et Alzheimer n’échappe pas à la règle. Ainsi, avoir fait des études, avoir eu des activités physiques et cognitives tout au long de sa vie semblent retarder l’apparition de la maladie et la sévérité des symptômes. Une rencontre avec un orthophoniste, qui sont des spécialistes formés à stimuler cognitivement les personnes via des petits jeux intellectuels peut être une bonne idée de prévention. Ceux-ci, après examen de la situation, pourront vous donner des exemples d’exercices cognitifs à réaliser tous les jours, autant de moyens de lutte contre la maladie.
En outre, la stimulation intellectuelle et de la mémoire sont aussi des vertus que l’on peut atteindre simplement en parlant, et en faisant travailler sa mémoire. Ainsi donc, lors de longues discussions à propos de souvenirs d’antan celle-ci est fortement stimulée, et ces discussions sont extrêmement bénéfiques. C’est que ce que l’on vous offre, chez Ernesti. Nos « Chouettes » (nos étudiants en santé) sont là pour ça quand ils viennent à votre domicile ou celui de votre proche âgé : discuter et donc stimuler cognitivement lors d’instants de partage intergénérationnel.
En vérité, les proches ont un rôle important dans la détection de la maladie puisque le malade lui ne s’en rendra pas forcément compte. Ainsi, ce sont donc à eux de l’alerter et de prendre contact rapidement avec des professionnels de santé : le médecin généraliste suffira pour confirmer la maladie, puis il redirigera vers un spécialiste. Évidemment, une détection précoce permet de freiner le développement de la maladie, il est donc primordial d’agir dès l’apparition de plusieurs signes pour optimiser la prise en charge.
En outre, il est primordial que le comportement des proches aidants s’adapte à celui du malade. Celui-ci, malgré son comportement étrange et parfois dénué de sens, reste un être humain. Pour communiquer, la patience est probablement le maître mot des aidants familiaux d’un malade d’Alzheimer : il ne faut pas hésiter à en abuser, et répéter autant de fois qu’il est nécessaire les paroles dites, tout en gardant une attitude calme et naturelle. Ainsi, des comportements langagiers accessibles tels qu’éviter les questions ouvertes, énoncer des phrases courtes et simples ou encore l’utilisation des noms propres et non des pronoms personnels peuvent grandement améliorer la communication.
Cependant, la communication n’est pas uniquement verbale. Le contact, qu’il soit physique ou visuel, joue un rôle considérable puisqu’il permet de capter l’attention du malade et ainsi d’établir du lien relationnel. De plus, les gestes du corps doivent venir se joindre aux mots pour exprimer des idées. Au-delà d’apporter une meilleure compréhension de la situation, ceux-ci peuvent améliorer la qualité des relations sociales du malade, en apportant sécurité et liens. Dans l’ensemble, il est aussi nécessaire de mener une fine observation des comportements non verbaux du malade et d’y répondre de manière pertinente pour que celui-ci se sente compris et rassuré.
À l’heure actuelle, des médicaments existent, mais ont prouvé que leur efficacité n’était que très limitée. En outre, leurs effets indésirables sont importants et leurs interactions médicamenteuses nombreuses en limitent l’usage. En d’autres termes, les meilleurs « médicaments » restent donc encore une activité physique et cognitive et le maintien d’une vie sociale. Néanmoins, avec l’avancée de la recherche et la compréhension de la maladie liée, il ne fait nul doute qu’à l’avenir de nouveaux médicaments et de nouvelles pratiques de soin verront le jour, et il semble évident que ceux-ci sauront trouver des solutions, ou tout du moins améliorer la qualité de vie des malades.