L’un de vos proches est en perte d’autonomie. Les premiers temps vous prenez le temps d’être présent. Vous arrivez à mettre en place une équipe de professionnels qui passeront tout au long de la journée. Qui pour une piqûre, qui pour faire le ménage, qui pour préparer les repas, etc. Ce défilé savamment orchestré de personnes assure à votre proche une présence attentive à ses problèmes et besoins.
Oui mais… les professionnels qui se relaient auprès de votre proche ne sont présents qu’en journée.
Vous prenez alors sur vous de prendre le relais le soir, après le travail et avant de rentrer chez vous. Au début, votre proche est encore suffisamment en possession de ses moyens et il n’est pas nécessaire de venir le voir tous les soirs. Puis, les choses empirent progressivement, jusqu’au moment où vous n’êtes plus tranquille à l’idée de le laisser sans surveillance.
Malheureusement, vous ne pouvez ni vous permettre de prendre votre proche chez vous (il ne veut pas quitter son domicile, qui pourrait lui en vouloir ?) ni rester toutes les nuits chez lui. Vous décidez alors de vous tourner vers les solutions technologiques créées pour aider votre proche à rester chez lui en toute sécurité.
La plus connue et probablement également la moins chère est la téléassistance[1]. Il s’agit d’un boîtier émetteur, en bracelet au poignet ou médaillon autour du cou, communiquant par ondes radio de faibles puissances et portée[2] à un récepteur, souvent branché sur la prise téléphonique, munis d’un micro et d’un haut-parleur. Lors d’un appui sur le bouton présent sur le boîtier, votre proche est mis en relation avec un centre d’appel. L’opérateur tentera alors de déterminer l’urgence et la gravité de la situation avant de vous contacter, et notifiera bien sûr les secours si besoin.
La téléassistance a connu un essor conséquent ces dernières années. Elle est désormais bien connue du grand public et constitue un réflexe qui apporte une bonne solution à de nombreuses familles dans le besoin.
Les avantages d’un tel dispositif sont indéniables. Si votre proche fait une mauvaise chute (une personne de 85 ans va statistiquement chuter au moins une fois dans l’année), il n’aura alors qu’à appuyer sur le bouton de son bracelet ou de son médaillon. Il sera alors mis en relation avec quelqu’un qui saura prendre les bonnes décisions.
À défaut d’éviter la chute en elle-même, votre proche ne restera pas des heures étendu sur le sol s’il fait une chute la nuit. Quelqu’un viendra rapidement lui porter secours.
Cependant, lorsque l’on confronte la théorie à la pratique, on se rend rapidement compte que ce dispositif connait des limites qui sont atteintes rapidement.
Avoir un bouton de détresse est une bonne chose lorsque l’on est seul mais encore faut-il l’avoir sur soi. En effet, il arrive souvent que ces appareils soient enlevés par leur porteur car le dérangeant, d’autant que nos proches perçoivent souvent mal ces objets, leur rappelant de leur perte d’autonomie. [3]
Si la téléassistance a démarré par un médaillon, les constructeurs ont vite compris qu’un bracelet avait moins de chance d’être oublié au fond d’un placard ou perdu dans la cuisine.
Ce style de dispositif comporte un second inconvénient. En effet, appuyer sur le bouton d’un bracelet lorsque l’on est tombé à plat ventre peut représenter un réel challenge. Si un des bras est coincé sous le corps de la personne, cela deviendra rapidement mission impossible de le dégager.
De plus, lorsqu’un individu a chuté, et s’il a la chance d’être encore conscient, il est très souvent dans un état second, comme sonné, déboussolé. Pensera-t-il à appuyer sur le petit bouton sur son poignet ? Rien n’est moins sûr.
Enfin, l’inconvénient majeur de la téléassistance, c’est qu’appuyer sur le bouton de son bracelet peut devenir une habitude trop régulière. Une personne anxieuse appellera très souvent à l’aide, oubliant que cela n’est à faire qu’en cas d’urgence. Dans les deux cas, les centres d’appels recevront alors de très nombreuses sollicitations malheureusement non-justifiés, provoquant quantité de problèmes.
Mais si l’on prend du recul, on se rend vite compte d’une chose : un dispositif de téléassistance permet uniquement d’appeler à l’aide.
Vous avez beau dire à votre proche « mais ne t’inquiète pas, si tu tombes, tu appuies sur le bouton et on arrive ! », la réalité est que s’il a déjà connu une chute, un bracelet lui permettant d’appeler à l’aide ne le rassurera pas lorsqu’il sera tout seul chez lui le soir.
La peur de retomber sera toujours là.
D’autres dispositifs plus perfectionnés, par exemple des capteurs dans les coins de votre pièce détectant les chutes, commencent à se développer, mais restent pour le moment encore très peu connus.
Chez Ernesti, nous pensons que la meilleure solution est d’avoir un humain à portée de voix, voire de vue, sans intermédiaire électronique. Plus facilement acceptée par votre proche, cette présence humaine pourra en outre s’assurer proactivement que tout va bien et que votre proche n’a rien oublié (prendre ses médicaments par exemple) mais ils peuvent également le stimuler cognitivement, répondre à ses inquiétudes, réagir face à une situation inattendue et bien plus encore.
Afin d’assurer la présence dont votre proche a besoin à son domicile le soir et la nuit, nous présélectionnons, en fonction de votre situation, des étudiants en médecine et paramédecine et vous laissons la décision finale. Le dynamisme de ces jeunes revitalisera votre proche et leur formation leur permettra de savoir réagir au mieux dans toutes les situations. Vous pourrez ainsi avoir l’esprit tranquille, sachant votre proche entre de bonnes mains même en votre absence.
[1] https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-domicile/etre-aide-domicile/la-teleassistance
[2] 869,20MHz à 869,25MHz, max 10mW https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/02-939.pdf
[4] https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/007420