Le blog d'Ernesti

Il était une fois : Les maisons de retraite.

À l’époque ou les maisons de retraites n’existaient pas, les personnes en perte d’autonomie et sans famille pour s’occuper d’elles n’avaient aucun recours pour continuer à vivre convenablement.

Puis, furent créés les hospices et autres établissements à destination des invalides. Il s’agissait bien souvent d’un endroit où finir sa vie à l’écart de la société.

Avec le temps, un ensemble de réformes sociales ayant un impact plus ou moins direct sur la prise en charge de la vieillesse ont vu le jour.

Des établissements spécialisés sont apparus, donnant naissance aux « maisons de retraite » devenues récemment les EHPA et EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées – Dépendantes).

Les EHPAD

Suite à cette transition, les métiers associés ont également évolué. Si les premiers hospices étaient religieux, les EHPA(D) actuels, qu’ils soient publics, privés associatifs ou privés lucratifs, emploient du personnel médical certifié.

Cependant, le stigmate associé aux hospices reste présent dans l’inconscient collectif. « Aller en maison de retraite » continue d’être associé à une mise à l’écart des personnes âgées.

Plus problématique encore, cette vision est souvent partagée par les personnes ayant la responsabilité de définir les règles entourant les EHPA(D) : formations nécessaires, minimum de professionnels par résident, financements, etc.

Un service médical de qualité, mais déficient en matière de relations humaines.

Si les choses évoluent dans pourtant dans le bon sens, il reste cependant de nombreux changements à réaliser. Nous pouvons notamment citer les situations de maltraitance dont il est parfois question, ou encore le manque de personnel[1].

Comment réaliser un accompagnement « humain » lorsque l’on a 8 minutes par résident pour l’aide au lever, la toilette et l’aider à se préparer pour le petit déjeuner ? C’est impossible !

Les maisons de retraite : Un eldorado pour nos aînés ?

Tout cela ne donne pas envie aux personnes âgées d’entrer en maison de retraite. Une étude[3] de l’Observatoire National de la Fin de Vie nous apprend que 75% des résidents d’EHPAD ne le sont pas de leur propre volonté. En effet, dans 53% des cas, l’entrée en EHPAD serait vécue difficilement par la personne concernée.

Malheureusement, le temps n’améliore pas les choses pour les résidents puisque seulement environ 20% (nombre variant selon la durée du séjour) d’entre eux déclarent avoir un bon moral.

Pire, 9% d’entre eux déclareraient avoir perdu le goût de vivre moins d’un an après leur admission et 19% après 3 ans.

Même pour les résidents ayant choisi d’être en EHPAD, une combinaison d’autres facteurs peut expliquer cette baisse de moral. Parmi les facteurs les plus couramment cités, nous retrouvons :

  • Le manque de personnel (comme évoqué plus haut)
  • Le manque de contact social (seulement 8% considèrent avoir suffisamment de lien avec les autres résidents)
  • Un désir de rentrer chez eux pour finir leur vie (un tiers des résidents)

Mais alors, les EHPAD ont-elles de l’avenir ?

Malgré les aspects compliqués évoqués plus précédemment, les EHPA(D) ne désemplissent pas. Au contraire, le nombre de places est largement inférieur au nombre de demandes[4].

Les EHPAD se retrouvent de plus en plus souvent au cœur de notre actualité et ne cessent de faire débat. La raison est simple : peu de personnes sont à l’aise avec la manière dont nous prenons en charge nos aînés.

Les symptômes d’un problème sociétal profond.

En effet, société commence à se rendre compte, avec regret, que la maison de retraite est la réponse désormais quasi systématique à la perte d’autonomie.

Cependant, celui qui vous répondra qu’il a hâte d’entrer en maison de retraite n’est probablement pas encore né ! Il y a donc un fossé profond entre les aspirations de la population – à savoir, continuer à vivre et vieillir chez soi – et la direction que prend notre société.

Il plane alors un sentiment de résignation, teinté parfois de culpabilité et de honte. Les maisons de retraite constituent la solution « faute de mieux ».

Les raisons qui poussent à faire placer son proche en EHPAD.

Les EHPAD sont le produit de l’équation impossible entre d’un côté le besoin de présence humaine de nos proches en perte d’autonomie et de l’autre le coût que cela représente de mettre à disposition une ressource humaine pour une personne.

Là où avant la famille assurait cette présence, aujourd’hui cela n’est matériellement plus possible : 300 kilomètres séparent en moyenne un enfant de son parent en France. C’est donc un professionnel qui s’en charge.

Le coût de la prise en charge d’un proche âgé.

Mais le coût d’avoir une personne à proximité monte logiquement. S’il existe des solutions pour la journée (passages d’aide-soignant, d’infirmière, d’auxiliaire de vie, etc.), la nuit est un autre combat. Comme tous les professionnels, un auxiliaire de vie à domicile sera content de rentrer chez lui à 19h.

Et quand bien même on ferait appel à un prestataire ayant des intervenants prêts à faire ce sacrifice, 12 heures de présence pour une nuit, payées au SMIC, reviennent extrêmement chères à la personne en perte d’autonomie.

Aujourd’hui, dès qu’il y a un besoin de présence la nuit, on essaye de mutualiser les coûts des ressources humaines en rassemblant les bénéficiaires au même endroit, d’où les maisons de retraite.

Ernesti, une solution abordable qui donne enfin le choix.

Chez Ernesti, nous avons un profond respect pour les personnes qui ont fait le choix d’aider leur prochain et pensons que les EHPA(D) sont nécessaires passé un certain degré de perte d’autonomie. Lorsqu’il y a un besoin d’aide médicalisée à chaque instant, il n’y a pas le choix, c’est la maison de retraite ou l’hôpital. Pour bien choisir sa résidence, des services existent comme par exemple le site www.papyhappy.com. Cette plateforme internet référence plus de 11.000 établissements et rassemble plus de 2.000 avis. Ces avis sont autant d’indications qui vous permettront de choisir votre résidence en toute connaissance de cause.

En revanche, lorsque le besoin est uniquement de présence humaine, même la nuit, on ne devrait pas avoir à aller en EHPAD.

Notre service utilise le seul moyen légal d’obtenir cette présence humaine de nuit à faible coût : les contrats de gré à gré qui permettent de rémunérer une personne moins chère que le SMIC horaire lorsqu’elle dort. Et qui serait prêt à investir de son temps et à passer la nuit hors de son domicile, loin de sa famille ? Les étudiants en médecine ou paramédecine !

Notre service

Chez Ernesti nous mettons en relation les aidants s’occupant d’un proche en perte d’autonomie avec des étudiants en médecine ou para-médecine qui viennent assurer cette présence humaine à une période où nos aînés se sentent le plus vulnérables[5].

Nos services permettent à votre proche de continuer à vivre chez lui tout en lui offrant l’occasion de créer un lien avec son étudiant qui sera là pour l’écouter et le stimuler. De leur côté, nos étudiants acquièrent une première expérience qui les forme d’autant mieux à leur futur métier ainsi qu’une petite rémunération. Mais ce qu’ils recherchent avant tout en nous rejoignant, c’est bien l’opportunité de créer un lien intergénérationnel unique et profondément enrichissant.

Ces deux populations que plusieurs générations séparent n’ont en réalité que peu d’occasions dans leur vie de prendre le temps d’échanger, alors que les discussions qui se créent sont bien souvent incroyables.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Que votre proche soit sur liste d’attente ou que vous souhaitiez lui éviter d’entrer en EHPAD, nous sommes là pour vous accompagner dans cette période que nous savons, d’expérience, difficile.

[1] http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/etudes-et-resultats/article/le-personnel-et-les-difficultes-de-recrutement-dans-les-ehpad

[2] http://www.spfv.fr/sites/default/files/file/2013MaisonRetraiteFinViePROCHES.pdf

[3] https://web.archive.org/web/20170222194950/https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/observatoire-2014-cap-retraite-la-france-face-a-la-penurie-de-maisons-de-retraite-1/

[4] https://www.ernesti.fr/single-post/Les-nuits-une-p%C3%A9riode-o%C3%B9-nos-proches-sont-vuln%C3%A9rables

Chez Ernesti, notre but est d’offrir aux personnes dépendantes la possibilité de rester chez elles aussi longtemps qu’elles le souhaitent et dans les meilleures conditions, quand bien même elles auraient besoin d’une présence la nuit.
Nos « Chouettes », étudiant·e·s dans les domaines de la Santé (médical et paramédical) sont disponibles pour venir de manière régulière assurer une présence la nuit au domicile de l’Accompagné.
La mise en place de gardes de nuits à domicile permet également aux Aidants de pouvoir prendre du recul et de se reposer, tout en sachant leur proche en sécurité.
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